L’AS Monaco sept fois Champion de France de football, le GP de Monaco de formule 1, le rallye de Monte-Carlo, l’open de tennis, le départ du Tour de France 2009 de la Principauté, les quatre participations du Prince Albert Jeux Olympiques et depuis 1985 membre du C.I.O. (Comité International Olympique), l’ensemble de ces événements font rimer Monaco avec le sport, comme Cannes avec le cinéma, ou bien Morteau avec la saucisse.

Origine du nom
Il fut un temps reculé où Monaco était une péninsule rocailleuse et inhospitalière, n'offrant qu'un port naturel pour les villages avoisinants. Depuis lors, l'histoire de Monaco et celle des Grimaldi se sont inséparablement liées et la belle principauté est indubitablement devenue le joyau de cette ancienne Maison souveraine. Depuis 700 ans, la famille des Grimaldi préside aux destinées de la Principauté de Monaco.
L'origine du nom de "Monaco" est sujette à plusieurs hypothèses. Pour certains, le nom vient de la tribu ligure des Monoïkos qui séjournèrent sur le Rocher au VI siècle avant J.C. Pour d'autres, l'origine vient du grec. Pendant toute l'Antiquité, le port de Monaco est associé au culte du héros Heracles (Hercule pour les romains), or ce nom est très souvent associé dans l'expression "Heracles Monoïkos", qui signifie Heracles solitaire. Cette version est confirmée par le nom toujours en usage du port principal : le Port Hercule.
L'histoire de l’actuelle principauté ne commença qu’au XIIIe siècle grâce à une famille génoise: les Gibelins (de l'italien Ghibellini). Le 10 juin 1215, les Gibelins posèrent la première pierre de la forteresse qui servit de fondation à l’actuel palais princier. Pour y attirer des habitants, les premiers seigneurs du «Rocher» consentirent aux nouveaux arrivants de précieux avantages tels que la concession de terres et l'exemption de taxe.
En 1297, à la suite d’une bataille remportée à Gênes par François Grimaldi dit Malizia, la «seigneurie de Monaco» fut acquise par la maison des Grimaldi, une riche famille de la noblesse génoise.
Rainier Ier, le fondateur de la dynastie des Grimaldi de Monaco, vainquit les Hollandais à Ziriksee (Pays-Bas), alors qu’il servait sous le roi de France Philippe le Bel. Cet exploit lui valut le titre de «grand amiral de France» et facilita l’indépendance politique de la petite seigneurie.
Albert II, né le 14 mars 1958 au Palais de Monaco, est l'actuel prince souverain de Monaco. Il a succédé à son père, le prince Rainier III, le 6 avril 2005.

AS Monaco cycliste



Dès la création du Tour en 1903, un club de cyclisme voit le jour dans la Principauté, l’Herculis de Monaco, de nombreuses équipes suivront, Etoile de Monaco, ES Monaco, SAV Monaco, Monaco Sports, SCI Monaco, US Italienne Monaco, USS Monaco, etc… Comme pour le foot AS Monaco sera le plus célèbre, fondé également en 1924, le club restera au plus haut niveau jusque dans les années 50. Des coureurs célèbres ont eut l’honneur ont eu l’honneur de défendre les couleurs de AS Monaco : Fermo Camellini, Amédée Rolland, Joseph Magnani, Francis Fricker, Raymond Guegan vainqueur de Paris-Tours 1952, Robert Chapatte pionnier des journalistes de cyclisme à la télévision, et surtout Jean Dotto vainqueur du Tour d’Espagne 1955, du Critérium du Dauphiné 1952 et 1960, du GP de Monaco 1952 et 1952. Dotto surnommé « le vigneron de Cabasse » a participé à 13 Tour de France, se classant 4e en 1954, 8e en 1952 et 1961, 10e en 1957, il remporta l’étape d’Aix-les-Bains en 1954, termine 2ème de l’étape de Monaco en 1952.

Le GP de Monaco


Comme en formule 1 il a existé en cyclisme le GP de Monaco, la première édition se déroula en 1949 (1er Emile Rol) et la dernière en 1983 (Kim Andersen), depuis 1953 la course se disputait en février. Epreuve très prisée, le palmarès en est élogieux, les principaux vainqueurs : Jean Dotto 1951 et 1952, Francis (1954) et Jean (1956) Anastasi, Germain Derycke 1958, Joseph Groussard 1959, Jean Graczyck 1960 et 1963, Jo De Roo 1961, Italo Zilioli 1964, Gianni Motta 1966, Roger Swerts 1968, Frans Verbeeck 1971, 1972 et 1976, Roger De Vlaeminck 1973, Ferdinand Bracke 1974, Francesco Moser 1975, Jan Raas 1978, Jacques Esclassan 1979, Jean-René Bernaudeau 1981, Pierre-Raymond Villemiane 1982. Sans être les vainqueurs des grands noms du cyclisme ont figuré sur le podium : Louison Bobet 2ème en 1957, Raphaël Geminiani 2ème en 1958, Nino Defilippis 2ème en 1959, Vittorio Adorni 2ème en 1966, Raymond Poulidor 3ème en 1966, Cyrille Guimard 3ème en 1968, Eddy Merckx 2ème en 1971, Raymond Delisle 2e en 1973, 1974 et 3ème en 1976, Gerrie Knetemann 3ème en 1975, Jean-Pierre Danguillaume 2ème en 1976, Joop Zoetemelk 2ème en 1978, Stephen Roche 2ème en 1981, Sean Kelly 2ème en 1983 et Eric Vanderaerden 3ème en 1983.
Deux équipes de Monaco ont participé à la Course de la Paix la plus grande épreuve mondiale par étapes pour les amateurs, en 1959 avec Robert Coulomb, Claude Rico, Jean Scarvada, Jean Tanguy, Claude Viano, Vincent Vitetta et en 1960 avec Louis Misarelli, Adrien Arravecchia, Alfred Gratton, Edmond Milési, Jacques Truchelli, Albert Louis.

Monaco et le Tour
Deux coureurs monégasques ont participé au Tour de France :

DEVALLE Laurent
Né le 15 janvier 1892 à Monaco.
Décédé le 22 juillet 1965 à Monaco (73 ans)
Professionnel de 1921 à 1925 (individuel)
5e de Nice-La Turbie 1920 ; 6e de Nice-Annot-Nice 1920 ; 20e de Nice-Mont Agel 1920.
Tour de France : abandon 11ème étape du Tour de France 1921 ; 35e du Tour de France 1922 ; 55e du Tour de France 1924.

VIGNA Albert
Né le 29 janvier 1891 à Monaco
Décédé le 27 novembre 1990 à Monaco (79 ans)
Professionnel en 1926 (individuel)
Tour de France : abandon 2ème étape du Tour de France 1926.

Les arrivées du Tour à Monaco.
Six arrivées ont eu lieu à Monaco, la première visite du Tour eu lieu en 1939, il y a 70 ans, lors de la 12ème étape Saint-Raphaël – Monaco, le français Maurice Archambaud s’imposait devant le futur vainqueur du Tour Sylvère Maes. Le lendemain se déroule l’étape Monaco-Monaco, le Parisien Pierre Gallien 3ème la veille prend sa revanche et s’impose en solitaire. Au cours de ces deux journées c’est le populaire cannois René Vietto qui porte le maillot jaune.


Le néerlandais Jean Nolten remporte l’étape Sestrières - Monaco en solitaire en 1952, il devance les français Jean Dotto et Pierre Molineris. Fausto Coppi porte le maillot jaune, tunique conquise 48 heures plus tôt à l’Alpe d’Huez et confortée la veille à Sestrières ou l’italien repousse à l’arrivée son suivant immédiat à plus de sept minutes. L’étape entrera dans la légende du Tour en effet Gino Bartali donnera sa roue à Fausto Coppi victime d’une crevaison dans le col du Castillon où Jean Dotto passe en tête.
En 1953 le néerlandais Wim Van est s’adjuge l’étape Marseille – Monaco avec près de deux minutes d’avance sur Pierre Molineris déjà 3ème dans la principauté en 1952, le français Jean Malléjac porte le maillot jaune. Van Est avait été en 1951 le premier coureur des Pays-Bas à porter le maillot jaune, il avait pris la tête du classement général à Dax, le lendemain en descendant le Col de l’Aubisque il fit une chute de soixante dix mètres dans le ravin, sain et sauf one le surnomma le miraculé de l’Aubisque. Pontiac fit beaucoup pour sa renommée, c'était la marque de montres qui sponsorisait l'équipe néerlandaise, sa campagne publicitaire commençait ainsi : « J'ai fait une chute de soixante-dix mètres, mon cœur s'est arrêté de battre, mais ma Pontiac marchait toujours... ». En sa présence, on inaugura dans l'Aubisque une plaque qui rappelait sa chute.
Briançon – Monaco 1955 fut une étape d’anthologie. Raphaël Geminiani distancé dans le col de Vars comptait onze minutes de retard au pied du Col de Vasson, alors que Charly Gaul effectuait un récital à l’avant. Au sommet du Vasson l’Auvergnat avait repris quatre minutes au Luxembourgeois. Dans les gorges du Cians, où l’eau du torrent avait pris une teinte rougeâtre sous l’orage, on ne comptait plus les chutes. Seul Geminiani restait sur ses deux roues, il prenait tous les risques en conservant miraculeusement l’équilibre. En dépit d’une crevaison dans la descente du col de La Turbie, « le Grand Fusil » gagnait à Monaco avec deux minutes d’avance, Antonin Rolland son co-équipier de l’équipe de France porte le maillot jaune.
En 1964, à l’arrivée de la 9e étape, Briançon-Monaco, se joua l’un des épisodes du duel Jacques Anquetil- Raymond Poulidor.
Le Normand entra en tête sur la piste en cendrée de l’ancien stade Louis II. Poulidor revint à sa hauteur pour lui disputer le sprint. Mais, sitôt la ligne franchie, se trompant d’un tour de piste, il se releva alors qu’il restait un tour complet à couvrir et qu’Anquetil continuait sur sa lancée. « Poupou » termina 5e de l’étape, laissant à son rival la victoire et surtout la minute de bonification. Georges Groussard conservait le maillot jaune.

Guy DEDIEU
« Le Journal de Carcassonne »



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